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Ituri : Les 80 ans des Nations Unies célébrés à Bunia sous le signe de la paix et du partenariat pour le développement

Photo de visite

Bunia, Ituri — À l’occasion du 80ᵉ anniversaire des Nations Unies, la province de l’Ituri a célébré ce vendredi cet événement mondial sous le thème : « Engagement pour la paix, les droits humains et le développement en RDC. » La cérémonie s’est tenue à Bunia, marquée par la présence des autorités provinciales, des représentants de la MONUSCO, ainsi que des partenaires humanitaires et communautaires.

Cette commémoration a été l’occasion de dresser un bilan des efforts conjoints entre les forces locales, la MONUSCO et les organisations humanitaires dans le processus de stabilisation et de relèvement de la province de l’Ituri, longtemps marquée par des conflits armés et des déplacements massifs de populations.

Prenant la parole, le Gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny a salué les avancées enregistrées ces dernières années grâce à cette coopération.

« Depuis que je suis ici, cela fait quatre ans, nous avons travaillé dans une très bonne collaboration, une coopération solide. Là où il n’y avait plus de vie, la vie a repris », a-t-il déclaré avec satisfaction.

Il a cité plusieurs localités emblématiques de cette reprise : la RN27, Kabarole, Nyakunde, Boga, Tchabi, Amé ou encore Djalasiga, où les efforts conjoints ont permis un retour progressif des populations.

« Vous vous rappelez tout ce qu’il y avait eu là-bas. Aujourd’hui, les déplacés sont pris en charge, et plusieurs communautés ont pu regagner leurs villages », a-t-il ajouté.


Autrefois dévastées par les attaques récurrentes des groupes armés, Boga et Tchabi connaissent désormais un regain de stabilité grâce à la présence conjointe des forces de sécurité et de la MONUSCO.

« Ces deux localités étaient souvent incendiées par l’ennemi. Aujourd’hui, nous avons des bases là-bas, et les populations peuvent rentrer chez elles », a expliqué le lieutenantgénéralluboyan’kashamaJohnny, soulignant également les efforts déployés à Bule et dans d’autres zones qui accueillaient les déplacés internes.

Il reconnaît toutefois que quelques poches d’insécurité persistent, mais insiste sur les progrès notables :

« Il est vrai qu’on peut avoir ici et là de petites insécurités, mais la situation s’est nettement améliorée. Ce ne sont pas des paroles, les résultats sont palpables. »

Dans son intervention, il a tenu à rendre hommage à ceux qui œuvrent sans relâche pour la paix et la protection des populations :

« Ils font un sacrifice énorme, car ce sont souvent des civils. Ils vont dans des milieux difficiles d’accès, mais ils n’abandonnent jamais les populations. C’est un travail incomparable. »

Le lieutenant-général Luboya N’Kashama Johnny a également rejeté toute idée de sentiment anti-MONUSCO en Ituri, soulignant la différence entre la réalité locale et certaines perceptions venues d’ailleurs :

« En Ituri, les populations voient la MONUSCO sur le terrain. Nous travaillons ensemble, et elles constatent les résultats. Sans la MONUSCO et les humanitaires, pensez-vous qu’on aurait même cette petite paix que nous avons aujourd’hui ? »



Cette célébration des 80 ans de l’ONU a rappelé l’importance du partenariat entre les institutions nationales, la communauté internationale et les acteurs locaux pour consolider la paix et encourager le développement durable.

À Bunia, le message principal est clair : la paix en Ituri est un chantier collectif, et sa réussite dépend de la solidarité et de la persévérance de tous.



Henry NDENDE

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