RDC : réunion interinstitutionnelle annoncée après l’occupation d’Uvira

Les autorités congolaises préparent la convocation imminente d’une réunion interinstitutionnelle, ainsi qu’une séance élargie du conseil supérieur de la défense, à la suite des informations faisant état de l’occupation d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, par les éléments de l’AFC/M23. Cette démarche vise à examiner en profondeur l’évolution rapide de la situation sécuritaire dans cette partie du pays.
Selon des sources sécuritaires locales citées par nos confrères d’actualité. Cd, la réunion devrait permettre aux institutions de la République de croiser les informations recueillies sur le terrain, d’analyser les implications politiques, militaires et humanitaires de cette avancée des rebelles, et de définir une réponse structurée adaptée à l’ampleur de la menace. Les autorités souhaitent ainsi arrêter, en toute souveraineté, les options jugées les plus appropriées pour répondre à cette crise.
D’après les mêmes sources, la présence présumée de combattants de l’AFC/M23 dans Uvira risque d’avoir un impact important sur la sécurité des populations locales et sur la stabilité de la région. Plusieurs habitants auraient déjà quitté certains quartiers par crainte d’éventuels affrontements ou représailles. Les services humanitaires, de leur côté, se disent préoccupés par les mouvements internes de population et les risques de crise humanitaire.
Au niveau stratégique, ces réunions d’urgence devraient rassembler les plus hautes institutions du pays : Présidence de la République, gouvernement, parlement, hauts responsables militaires, ainsi que les services de renseignement. L’objectif sera de mettre en place une réponse coordonnée, susceptible d’intégrer des mesures militaires, diplomatiques et logistiques pour contenir la situation et protéger l’intégrité territoriale.
Un officier militaire basé à Bukavu, qui s’est exprimé sous anonymat, estime que la situation « exige une approche nationale concertée », rappelant que la province du Sud-Kivu constitue un carrefour stratégique tant pour les échanges commerciaux que pour la sécurité régionale. Selon lui, l’enjeu est non seulement militaire, mais également politique et humanitaire.
Pour l’instant, aucune mesure officielle n’a été rendue publique, mais des sources au sein du gouvernement indiquent que les institutions du pays envisagent plusieurs pistes, notamment le renforcement des unités engagées, la mobilisation des partenaires régionaux et internationaux, ainsi qu’un appui humanitaire aux civils affectés.
La population d’Uvira, encore sous le choc, attend désormais une communication officielle des autorités pour comprendre l’évolution de la situation et connaître les dispositions qui seront prises pour garantir leur sécurité. Une déclaration publique est annoncée à l’issue des réunions de haut niveau.
Ilanga Meta
