Ituri : les jeunes et adolescents seraient les plus touchés par les troubles de santé mentale
Bunia :Le Programme national de santé mentale (PNSM) en Ituri a organisé ce vendredi 24 octobre 2025, une conférence-débat à Bunia, chef-lieu de la province, autour du thème :défis liés à la santé mentale dans la région.
Cette rencontre a réuni plusieurs acteurs du secteur sanitaire, des représentants des autorités provinciales ainsi que des professionnels des médias. L’objectif principal était de sensibiliser sur la montée inquiétante des cas de troubles mentaux, particulièrement chez les jeunes et les adolescents.
S’exprimant devant la presse, Sephora Nyomi, coordonnateur provincial du Programme national de santé mentale, a indiqué que les premières données disponibles montrent une tendance alarmante :
« Nous sommes en train de mener une étude qui est encore en cours, mais d’emblée, nous pouvons affirmer que la majorité des personnes atteintes de troubles graves de santé mentale en Ituri seraient des jeunes et des adolescents », a-t-il déclaré.
Selon lui, plusieurs facteurs sociaux, économiques et culturels pourraient expliquer cette hausse, notamment les conséquences des conflits armés, la pauvreté et le manque d’accès aux soins psychologiques.
Le coordonnateur a insisté sur la nécessité d’adopter une approche collective pour améliorer le bien-être mental des populations :
« Nous demandons à chacun de prendre en compte l’approche santé mentale pour favoriser le bien-être individuel, familial et communautaire. Il est essentiel de sensibiliser davantage et de promouvoir les valeurs culturelles positives », a-t-il ajouté.
Cette activité s’est déroulée en présence du conseiller du gouverneur militaire chargé de la santé, de l’action humanitaire, du genre, de la famille et de l’enfant, témoignant ainsi de l’importance accordée à la question de la santé mentale en Ituri.
Le Programme national de santé mentale entend poursuivre ses actions de sensibilisation et de recherche afin de mieux comprendre les causes de cette recrudescence et de proposer des réponses adaptées aux besoins des jeunes en détresse psychologique.
Justin Ndasi