JUSTICE MILITAIRE RDC: 12 mois de servitude pénale principale ensortis de sursis pour l’Adjudante Sarah EBABI.

Le Tribunal Militaire de Garnison de Kinshasa/Gombe, a rendu son verdict dans l’affaire opposant l’Auditeur militaire, Ministère public à la prévenue Adjudante Sarah EBABI, poursuivie pour violation des consignes.
Au cours de son audience en matière de flagrance tenue ce mercredi 29 octobre 2025, au camp Lieutenant KOKOLO dans la ville province de Kinshasa, cette juridiction militaire, a prononcé 12 mois de prison avec sursis contre l’incriminée Adjudante EBABI BONGAMA Sarah, Secrétaire adjointe du département de sécurité à l’état- major de renseignement en RDC. Une sentence qui démontre l’indépendance du juge en appliquant une très large circonstance attenuante pour cette guerrière de l’armée congolaise alors que le Ministère public au cours de l’audience consacrée au réquisitoire et plaidoirie des Avocats, avait requit 10 ans de servitude pénale principale, prison ferme.
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Les faits remontent au 19 octobre 2025, pendant que la sous-officière Sarah EBABI se rendait en compagnie de son futur conjoint dans un studio photo situé sur le Boulevard SENDWE/ MATONGE, Commune de Kalamu, pour une séance photo en marge du préparatif de la célébration officielle de leur union nuptiale qui pointe à l’horizon, affectueusement baptisé en anglais : ” Save The Date” et de surcroît, habillée en tenue militaire.
Selon l’organe poursuivant, cet acte pourtant figure parmi les restrictions dans le Télégramme du Chef d’état-Major de l’armée congolaise , interdisant aux hommes en uniforme de publier sur les réseaux sociaux des photos ou vidéos en tenue militaire en dehors du cadre de service. Facteur qui a cristallisé la prévention de violation des consignes lui est reproché par l’accusation tel que figuré aux dispositions des articles 113 et 114 du code pénal congolais, livre deux.
Pour rappel, la condamnation conditionnelle ou avec sursis est une alternative prévue par le législateur congolais au terme de l’article 42 du code pénal. Bien qu’étant une peine d’emprisonnement, exonère la personne reconnue coupable d’une infraction, à être incarcérée et lui permet de purger la peine prononcée à l’extérieur de la prison en condition de s’abstenir de commettre une nouvelle infraction punissable de plus ou moins 1 an de prison dans un délai de 5 ans sous peine de cumuler la nouvelle peine avec l’ancienne prononcée avec le sursis.
Par ce procès qui a défrayé la chronique congolaise qu’étrangère, la justice congolaise veut-elle réaffirmée son engagement à défendre la devise : La discipline est la mère des armés ? s’interrogent les citoyens avertis.
EDRAKU EZATI Jeremy. ✍️
